Le printemps était au rendez-vous de la première sortie loisirs du CD29, le samedi 10 et dimanche 11 avril. Une cinquantaine de kayakistes de cinq clubs du département se sont retrouvés pour goûter aux charmes du dédale d’îlots autour de l’Aber Wrac’h, sur la côte Nord du Finistère. Parmi eux, douze quimpérois et quimpéroises.
Le ralliement s’est fait le samedi à 9h30 au port de l’Aber Wrac’h et à 11 heures nous étions sur l’eau, sous un franc ciel bleu, répartis en cinq groupes de niveaux. Le week-end était également stage de formation pour une quinzaine d’initiateurs qui se sont exercés à orienter la navigation et à veiller aux consignes de sécurité des groupes.
En un lieu naturellement idéal pour le « rase-caillou », sur une mer souvent turquoise et translucide, chaque groupe a navigué à son rythme, choisissant son parcours parmi les points de passages désignés par l’organisation (îles Cézon, Wrac’h, Stagadon, La Maloine, balise de Bréac’h Ver…). L’objectif impératif était de rejoindre l’île Vierge à 13h, pour déjeuner au pied de son majestueux phare (construit de 1896 à 1902, culminant à 82,5m, il serait le plus haut phare d’Europe et le plus haut du monde en pierre de taille !).
L’après-midi était placée sous le signe de la navigation ludique, entre bataille navale et cache-cache, où les uns devaient empêcher les autres de rentrer jusqu’au chenal. Tous se sont pris au jeu en imaginant des stratégies de toutes sortes.
Le dimanche, la météo annonçait un vent de Nord Est Beaufort 6 pour l’après-midi. Nous avons donc opté pour une sortie en direction de l’Aber Benoît, pour pouvoir s’y réfugier plus au calme. La marée basse nous a obligé à ne pas confondre passes et impasses et la VHF a bien servi. Partis en petits groupes, les détours et le vent arrivé à l’heure ont forcé au regroupement en cours de route. Il a fallu quelques efforts soutenus pour parvenir à la plage de l’anse de Brouennou.
Après le déjeuner, la plupart ont rejoint l’Aber Benoît pour y naviguer tranquillement, jusqu’à hauteur du « cottage » de Jane Birkin devant lequel nous avons salué un phoque. Pendant que nous bullions sur l’eau, un groupe de solides kayakistes a mis 2h30 intenses pour remonter au vent jusqu’à l’Aber Wrac’h, où étaient stationnés véhicules et remorques qu’ils ont ramené pour le rembarquement !
Côté hébergement, nous avons logé à l’UCPA face au port de l’Aber Wrac’h et le seul commentaire à faire est que c’était très bien…
Au-delà du plaisir à naviguer dans les Abers, il est tout aussi plaisant de passer du temps entre membres du club et avec des kayakistes d’autres clubs. Parce qu’il est évident que la passion que nous partageons sur l’eau s’ancre sur des valeurs qui nous animent aussi sur terre.
Texte : Loïc Bertho, avec la relecture attentive de Fabienne Hamard
Photos : Léna Vorillon et Pascal Boënnec